Et si la revanche allait bel et bien être prise ?
La fin de la phase aller de la saison 20/21 de L2 invite à l’optimisme. Malgré la sensation d’avoir en continu subi les événements depuis notre traumatisante et arbitraire rétrogradation administrative en L2, force est de constater que nous sommes toujours dans le coup pour accrocher un top 5, voire plus. Et si la revanche allait vraiment être prise ?
De tangibles motifs d’espoir
La dynamique est bonne. La victoire face à Niort porte la série d’invincibilité en cours à 7 rencontres, pour un total de 15 points pris sur 21 possibles, soit le deuxième meilleur bilan derrière nos collègues relégués du TFC. Dans le jeu, nous commençons enfin à comprendre où Tanchot veut aller, en dépit de certains choix managériaux et tactiques qui peuvent étonner voire agacer certains d’entre nous. Et si son style sur le banc et sa communication en conférences de presse peuvent parfois paraître austères, il semble bien match après match assoir sa patte sur son groupe. Beaucoup de solidité se dégage de l'équipe, qui s’appuie sur une charnière Opoku-Wagué de grande qualité (14 buts encaissés, 2ème meilleure défense).
Peu emprunt à la panique, l’équipe sait désormais qu’elle peut avec solidarité et discipline remonter le score (Rodez, Chambly, Guingamp). Le groupe a depuis quelques matchs véritablement l'air de se libérer, les victoires permettant toujours de mieux travailler. Des jeunes, profitant du mercato d’été chaotique, ont saisi leur incroyable chance de figurer régulièrement titulaire en pro et s'affirment comme de véritables valeurs ajoutées. Parmi les 10 joueurs issus du centre de formation qui ont eu du temps de jeu cette saison, nous pensons particulièrement à Monzango, Gomis, et Assogba. La jeune garde amiénoise triomphante est encadrée par le trio au niveau première moitié de L1 Gurtner-Opoku-Lusamba, l'énigme Mendoza (partira, partira pas ?) et, un ton en-dessous, le duo Blin (dont le capitanat semble parfois le parasiter dans son jeu)-Alphonse (qui après des débuts mi-figue mi-raisin monte clairement en puissance).
Il manque un buteur, un renard des surfaces. Odey semble avoir les épaules et son entente avec Mendoza fonctionne mais leur mise à l’écart récente du groupe nous force à avoir des réserves sur leur avenir dans le 11 type pour la phase retour. Il faudra de toute manière recruter à ce poste, tant notre ligne offensive manque d’options qualitatives. Et quand Mendoza n'est pas là, il est clair que l'animation repose toute entière sur Lusamba, qui loin d'usurper son numéro 10 éclabousse par sa classe ce championnat de L2 bien trop petit pour son talent. Il ne pourra pas délivrer 19 matchs à 100%, et cela s'il évite les blessures et les suspensions (déjà une face à Troyes). Il faudra que d'autres joueurs de l'entre-jeu s'affirment encore plus. Pas mal de signaux positifs donc ! Nous nous permettrons même de faire remarquer qu'avec un peu plus de sérieux nous serions actuellement sur notre petit nuage avec 7 victoires d'affilée, tant l'adversité paraît peu élevée cette saison en L2 (BKT).

Des adversaires prenables
Nous voyons Toulouse (notre favori pour le titre) et Troyes supérieurs à nous. Tous les autres prétendants à la montée doivent se regarder droit dans les yeux. Attention à Grenoble, entraîné par Hinschberger qui sait monter, la potentielle surprise de la saison. Clermont ne paye pas de mine mais c'est très costaud, dans la lignée de ses 3 dernières saisons en L2 sous l’égide de Gatien, frustré par l’arrêt de la compétition l’an dernier alors qu’ils étaient lancés pour finir dans le top 2 et accéder pour la première fois de leur histoire à la L1. Nul doute que l’esprit de revanche, les clermontois l’ont également. Auxerre est flamboyant (deux fois plus de buts inscrits que l’ASC) mais semble être faillible mentalement (en témoigne son tout récent 2-2 face à Grenoble après avoir mené 0-2 jusqu’à la 79e). C'est la patte Furlan, pour le meilleur et pour le pire (nous nous rappelons bien évidemment de son Brest 2016/2017 !).
Si l’équipe reste sur sa dynamique et qu’elle se voit renforcer en attaque (ou que le duo Odey-Mendoza est enfin légitimé), nous devrions pouvoir dépasser et distancer le trio de "second couteaux" PFC/Sochaux/Caen d'ici 5 journées, notamment à la faveur des fameux matchs à 6 points, avant d'affronter l’intégralité de l'actuel top 5 en 6 rencontres (cf classement et calendrier ci-dessous).

Tenir tête au top 5 pour s’offrir un sprint final favorable à l’ASC
Le classement à mi-saison :
1 Troyes 38 +13 2 Toulouse 35 +14 (-1j face à Caen) 3 Grenoble 35 +12 4 Clermont 34 +15 5 Auxerre 33 +15 6 Paris FC 32 +6 7 Sochaux 28 +8 8 Amiens 27 +4 9 Valenciennes 27 +3 10 Caen 27 -1 (-1j face à Toulouse) Si Toulouse l'emporte lundi, nous serions à -11 points du top 2. Et -6 points "seulement" du top 5, qualificatif pour les play-offs !
Le calendrier retour nous semble favorable. Découpons le en 3 phases pour nous projeter : LA CONFIRMATION : Le Havre (D) / Dunkerque (E) - Coupe de France (à bazarder) / PFC (E) / Châteauroux (D) / Pau (E) / Caen (D)
L'AFFIRMATION: Grenoble (E) / Sochaux (D) / Toulouse (E) / Auxerre (D) / Clermont (E) / Troyes (D)
LE SPRINT FINAL: Dunkerque (E) / Rodez (D) / Chambly (E) / Valenciennes (D) / Ajaccio (E) / Guingamp (D) / Niort (D) / Nancy (E) Il faudra bien évidemment porter cette série d’invincibilité le plus longtemps possible. Pourquoi pas au moins 12 matchs ? Les 5 prochaines rencontres sont là pour prendre des points et assoir notre supériorité footballistique sur le PFC et Caen. Derrière, les mois de février et de mars seront le juge de paix et ressemblent à un enchaînement de cols première et hors catégorie, qu'il faudra savoir gérer et négocier avec une vision long terme pour éviter le coup de fringale. Si nous sommes placés après la réception de Troyes, le "sprint final" ressemble à un boulevard, même si Valenciennes et Ajaccio peuvent y faire figure d'épouvantail. Il faudra rouler sur la phase retour pour miraculeusement célébrer une montée directe, mais impossible n’est pas amiénois comme nous le savons désormais. Les play-offs semblent eux bien dans notre ligne de mire, avant de potentiellement s’offrir un barrage aller-retour face au 18ème de L1 (Lorient ? ). Cette même L1 dont nous avons été chassés il y a 9 mois. Cela passera nécessairement par des renforts offensifs attendus dans les 3 prochaines semaines, et un soutien massif des supporters de l'ASC malgré la fermeture des stades jusqu'à une date indéterminée. La revanche ne demande qu’à être prise !
